Divine surprise : le canton a de l’argent et va le redistribuer

Les comptes de l’état enregistrent un excédent inattendu de 1.4 milliards de francs. Le Conseil d’Etat va baisser les impôts, rendre gratuits les TPG pour les jeunes jusqu’à 24 ans, et amortir la dette.

Genève s’attendait à un déficit, il enregistre un excédent de près d’1.4 milliards de francs. Une situation due à une augmentation imprévue des revenus fiscaux essentiellement en raison de la croissance sans précédent des secteurs phares de l'économie genevoise, que sont le commerce de gros, la finance et l'horlogerie. Les revenus fiscaux des personnes morales affichent ainsi une progression de 928 millions de francs (+60%) par rapport au budget 2023, dont 544 millions de correctifs liés aux années antérieures.Les revenus fiscaux des personnes physiques affichent quant à eux une progression de 348 millions de francs (+7%) par rapport au budget 2023, sous l'effet de l'impôt sur le revenu (+258 millions de francs).

Caractère "aléatoire"

« Il faut souligner le caractère parfois aléatoire de ces recettes qui reposent sur un contexte économique mondial instable, dont les effets peuvent être aussi bien favorables que défavorables aux activités de commerce de gros, très présentes à Genève » nuance le conseil d’Etat dans un communiqué.

Que faire de cet argent ? D’abord limiter la dette du canton, et le gouvernement a choisi d’affecter l’entier de l’excédent à l'amortissement comptable de la recapitalisation de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG), consentie en 2019 (réserve budgétaire).

Baisse d'impôts

Ensuite baisser les impôts : le conseil d’Etat va proposer un amendement permettant d'augmenter la diminution prévue pour la classe moyenne dans le projet de loi déposé par la majorité du Grand Conseil. La baisse serait ainsi maintenue à -5.3% pour les tranches les plus élevées, mais atteindrait jusqu'à -11.3% pour les classes moyennes.

Et puis enfin, tous les jeunes du canton, jusqu'à leurs 24 ans révolus, auront désormais un accès entièrement gratuit aux TPG, CFF et Mouettes genevoises sur le territoire genevois.  La mise en œuvre de cette mesure, dont le coût estimé pour l'Etat est de 35 millions de francs par an, pourrait débuter à la rentrée scolaire 2024.