Genève va accueillir des écrivains et journalistes persécutés

La Ville de Genève vient d’adhérer au Réseau international des villes refuges. C’est la très symbolique Maison Rousseau et Littérature qui logera un résident ou une résidente pour des séjours de longue durée, jusqu’à deux ans.

Le Réseau international des villes refuges est une organisation de villes et de régions qui offrent un abri temporaire aux écrivains, artistes et journalistes sous le coup de persécutions, par le biais de résidences.  Ces villes refuges partagent une mission commune : faire progresser la liberté d'expression et apporter une solution pratique aux menaces et aux persécutions auxquelles sont confrontés les artistes et auteurs persécutés dans leur pays d'origine et au-delà.

Plus de septante villes membres, telles qu'Amsterdam, Barcelone, Berlin, Bruxelles, Copenhague, Detroit, Helsinki, Lyon, Mexico et Paris, offrent ainsi aux écrivains une résidence temporaire de deux ans, permettant ainsi la poursuite de leur travail en sécurité. En Suisse, la ville de Berne participe à ce réseau depuis 2019.

Rousseau comprendrait...

« Mieux que quiconque Jean-Jacques Rousseau comprendrait certainement la valeur d’une union de villes refuges, note la Maison Rousseau et Littérature. Condamné à Paris, à Genève, à Berne, à La Haye, dénoncé pour l’abandon de ses enfants dans une affreuse brochure anonyme, excommunié à Môtiers, sa maison lapidée, chassé de son refuge à l’île Saint-Pierre, ses écrits interdits de publication et de lectures en public, et ses tentatives désespérées de se faire rendre justice par l’opinion : le Citoyen de Genève approuverait sans doute que sa maison natale devienne un refuge d’écrivains en recherche de liberté et de sécurité »

Concrètement, la Maison Rousseau et Littérature s’engage à loger un résident ou une résidente pour un séjour de longue durée, jusqu’à deux ans. Elle veillera à la réalisation des conditions matérielles et administratives (visa, permis, assurances maladies et responsabilité civile, etc.) et assurera la bonne intégration du résident ou de la résidente au sein de ses activités (rencontres littéraires, ateliers d’écriture, ou autres selon pertinence). Elle relaiera également le travail de l’écrivain·e à une échelle locale et nationale.