L’obsession du DIP

  • Jean Romain

    Jean Romain

ÉCOLE INCLUSIVE • Le terme d’école inclusive, mantra obsessionnel du Département de l’instruction publique (DIP), est un terme piégeur. S’y opposer serait s’exposer au pire: soutenir une école exclusive! Or il n’en est rien. Car il n’y a aucune urgence à mettre en place ce gouffre à fric, dont l’efficacité est défaillante. En revanche, l’urgence absolue pour notre école consiste à amener tous les élèves à la maîtrise des savoirs de base: lire, écrire, compter. C’est là que l’effort doit porter d’abord, avec des méthodes adaptées aux situations. Il en va de la dignité que de savoir lire, écrire, compter.

Ce n’est pas le cas à Genève, loin s’en faut. Si un enfant scolarisé ne sait pas lire ni écrire, c’est en général la faute du système qui n’a pas utilisé la bonne méthode: on peut donc le lui reprocher. Si un élève échoue dans une classe dite inclusive, c’est la faute de l’élève, de ses dysfonctionnements. L’école inclusive permet à l’institution de se soustraire à ses responsabilités. Un mantra se fonde sur le pouvoir du son, répété à satiété. Utilisons ce pouvoir de la répétition pour apprendre à tous d’abord l’essentiel!