Les promesses de l’intelligence artificielle

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

FINANCE • Les banquiers genevois ont d’abord refusé de voir l’émergence de l’intelligence artificielle. Trop habitués aux bonnes vieilles recettes qui ont fait les beaux jours du secteur. Puis, les nuages ont commencé à s’accumuler à l’horizon. Pire, la rentabilité a baissé. Et l’indifférence a laissé la place à un intérêt naissant. Aujourd’hui, les investissements se multiplient. Pas une banque ne peut se permettre d’ignorer l’évolution technologique qui est en marche. Cela va bien au-delà de la simple digitalisation.

Un exemple parmi tant d’autres, la démocratisation mondiale des robo-advisors, ces gestionnaires de fortune numériques offrant des coûts réduits et une philosophie de placement passif. Evidemment, ils ne remplaceront pas les conseils avisés d’un banquier expérimenté. Mais ils lui permettront de dégager du temps pour améliorer la relation avec sa clientèle. Cette notion d’alliance entre technologie et savoir-faire est en train de gagner les esprits dans les échelons les plus élevés des établissements bancaires.

Derrière cette réalité, il existe une sincère volonté de ne pas rater le train de l’innovation. Car la considération des caprices des Millennials, nés à l’ère digitale, est un passage obligé. Cette évolution révèle une autre réalité. Au cours des dernières années, les banques sont parvenues à maintenir des performances stables, mais seulement au prix d’efforts toujours plus importants. Aujourd’hui, le potentiel d’amélioration est là. Pour le concrétiser, il convient de miser sur l’innovation, la croissance sélective, la rentabilisation et un haut niveau de consolidation. Gageons que dans le futur, cette période de transition favorisera l’émergence d’un nouveau modèle pour les banques. Technologique et performant.