Une croissance pour tous

  • Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

Dix ans après la crise bancaire et financière de 2008, l’optimisme est définitivement de retour. Cette année, l’économie genevoise devrait bénéficier de la reprise mondiale pour repartir sur les rails d’une croissance solide. Elle pourra aussi s’appuyer sur un secteur horloger sorti de son marasme. En effet, au cours des six derniers mois, les exportations horlogères ont progressé de 11% et cette embellie devrait se poursuivre en 2018. Autres motifs de réjouissance, l’hôtellerie-restauration attire à nouveau les touristes du monde entier et la chimie se porte comme un charme. Selon les prévisionnistes de tous bords, cette euphorie se confirmera aussi en 2019.

Une euphorie qui ne se retrouve cependant pas au sein de la population. La dernière étude du site comparis.ch le confirme: 25,7% des Romands se restreignent fortement pour pouvoir payer toutes leurs factures. Ils sont même 13,7% à avoir du mal à joindre les deux bouts. Se gargariser des perspectives conjoncturelles réjouissantes ne sert pas à grand-chose si cette croissance n’est pas inclusive. Car une trop grande polarisation des richesses aurait pour conséquence immédiate de mettre en péril l’ensemble de l’édifice.