Des Fêtes de fin d’année 100% genevoises

  •  Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

COMMERCE • Pour les 20’000 commerçants disséminés sur le canton, Noël et Nouvel An représentent toujours un moment de vérité. Un dernier sprint pour espérer découvrir le bilan de fin d’année sans trop d’angoisse. Se dire que la voie choisie était la bonne et que tous les efforts n’ont pas été vains. Mais ils ne sont pas naïfs, ils savent évidemment que les clients commandent de plus en plus sur Internet. Au début, ils n’y prêtaient pas trop attention en se disant que c’était peut-être passager. Et puis, il a fallu se rendre à l’évidence.

Le monde était en train de changer. Avec leurs moyens parfois limités, les commerçants ont essayé de réagir. Un site internet? C’est fait. Une page sur les réseaux sociaux? Aussi. Multiplier les animations pour attirer le chaland? On fera ce qu’on peut. Car à la fin de la journée, l’énergie n’est pas toujours là. Et les clients sont parfois sans pitié. Ils rentrent dans le magasin, essaient un produit et rentrent chez eux pour le commander en ligne.

Cruelle époque! Et s’il n’y avait qu’Internet, ça irait encore! Non, il y a le tourisme d’achat. Des files de voitures qui passent en France voisine et reviennent avec des sacs remplis à ras bord. On peut le comprendre, mais les conséquences sont là. Des emplois se perdent et des enseignes disparaissent.

Et si on appliquait une résolution avant de se souhaiter la bonne année? Favoriser les commerçants genevois quand il faudra choisir son vin, sa volaille ou ses produits de la mer. Rien de moralisateur dans ce conseil, juste du bon sens. Consommer local, ce n’est pas faire preuve de bonté, c’est simplement comprendre que nos actes ont une portée. Cette idée est excitante car elle permet d’endosser le rôle de consom’acteur. Durant les Fêtes, mais aussi le reste de l’année.