L’économie du futur sera circulaire

  •  Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

INNOVATION • Le cycle de production linéaire consistant à extraire des matières premières, produire un bien, le consommer et le jeter appartiendra bientôt au passé. S’il est encore prédominant, il doit cependant faire face à un changement profond des mentalités. La nouvelle façon de produire porte le nom d’économie circulaire. Elle réintègre le produit obsolète dans le processus de production et se base sur une stratégie d’écoconception innovante. A Genève, les initiatives qui promeuvent cette manière de produire se multiplient depuis quelques mois. L’idée sous-jacente est de passer d’une logique de bien à une logique d’usage; les biens ne sont plus vendus pour eux-mêmes, seul compte le besoin des clients. L’espoir de voir l’économie circulaire s’imposer est à chercher du côté des nouvelles générations. Nées au cœur de la révolution numérique, elles sont déjà habituées à une logique de services. Avec pour conséquence, un intérêt croissant de la part des entreprises pour ce marché en devenir. Ainsi que des pouvoirs publics. En France, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a annoncé vouloir placer l’économie circulaire au cœur de son action politique. Il souhaite, par exemple, développer la filière de recyclage du verre plat (fenêtres et vitres). L’idée étant de pouvoir recycler 40 à 50% de ce produit contre 5% actuellement. En matière d’économie comme dans d’autres domaines, on a longtemps cru que l’abondance était la norme. Désormais, le nouveau paradigme est que la norme, c’est la rareté. Rareté ne signifie pas précarité. En France, l’économie circulaire représente déjà 545’000 emplois. En Suisse, aucun chiffre n’existe. Qu’attend-on?