«Verbaliser à trottinette électrique est illégal»

CONTRACTUELS • Les agents de la Fondation des parkings (FdP) ont testé pendant une semaine ce moyen de locomotion au centre-ville. «Dangereux et pas autorisé par la loi», dénonce un député. Tout a été fait dans les règles, rétorque la FdP. Explications.

  • Verra-t-on un jour des brigades de contractuels sillonner les rues de la ville à trottinette électrique? DR

    Verra-t-on un jour des brigades de contractuels sillonner les rues de la ville à trottinette électrique? DR

«C’est un véritable dérapage, s’emporte le député MCG Daniel Sormanni. Envoyer des contractuels bûcher à trottinette électrique est parfaitement illégal. Je rappelle que ce moyen de locomotion n’est pas autorisé par la Loi sur la circulation routière, ni sur les voies de circulation ni sur les trottoirs.»

Pas question pour le député de mettre dans les mains des agents un gadget aussi dangereux. Vendredi 8 juin, il a donc déposé au Grand Conseil une question urgente écrite. But de la manœuvre? Mettre un frein définitif à la pratique testée par les agents de la Fondation des parkings (FdP) au mois de juin au centre-ville (GHI du 7.6.18). «Il est étonnant que la FdP traque les automobilistes en infraction au mépris de la sécurité de ses propres agents et des usagers de la route, poursuit Daniel Sormanni. J’aimerais savoir qui a pris cette décision aberrante et comment la FdP compte assurer les contractuels en cas d’accident?»

E-trottinettes conformes

Ton plus serein du côté de la FdP qui souligne que c’est au Conseil d’Etat qu’il revient de répondre à l’interpellation parlementaire. En attendant, la FdP précise «qu’il s’agissait d’un test d’une semaine visant notamment à faciliter le travail des contractuels. Il s’est terminé sans le moindre incident», clarifie Emmanuelle Merle, porte-parole de la FdP. Qui ajoute: «Les agents du Service du stationnement utilisent déjà des vélos à assistance électrique. Envisager d’élargir les moyens aux e-trottinettes était une solution rationnelle. Raison pour laquelle, nous avons fait un test avec des engins équipés d’une place assise et roulant à 20 km/h maximum. Homologués avant 2012, ils sont assimilés à des cyclomoteurs légers et doivent circuler sur les pistes cyclables. Quand celles-ci font défaut, ils peuvent circuler sur la route», explique encore la porte-parole. Avant de conclure: «La FdP a conclu toutes les assurances nécessaires pour mener à bien ce test, dont une une assurance RC.»

Au gouvernement désormais de trancher. Premiers éléments de réponse attendus à la rentrée d’automne.