Automobilistes, chauffeurs professionnels, motards et scootéristes attention… Mettre les bâtons dans les roues des cyclistes pourrait vous coûter cher ces prochaines semaines. En effet, une campagne visant à améliorer la sécurité des adeptes de la petite reine est en cours. «Il s’agit de protéger les cyclistes en invitant tous les usagers de la route à mieux comprendre et respecter les règles de circulation sur les voies cyclables», résume le capitaine Christophe Cergneux.
C’est le cycliste qui trinque
Dans le collimateur des policiers et des agents de la police municipale qui patrouillent main dans la main, les nombreuses incivilités et infractions commises sur les pistes et bandes cyclables. En tête de liste, le non-respect des priorités, les stationnements illicites ou les regroupements de deux-roues motorisés qui barrent l’accès aux vélos… «Tous les comportements qui mettent en danger les cyclistes», précise le numéro deux de la police routière. Avant de poursuivre: «Je rappelle qu’en 2017, il y a eu 230 accidents impliquant un cycliste. Fautif ou non, neuf fois sur dix, c’est lui qui trinque!»
Points noirs
A la fois préventive et répressive, la présence des forces de l’ordre sera particulièrement marquée sur les grands axes routiers. «Nous ciblons en priorité les routes les plus accidentogènes. Ce que nous appelons les points noirs. Elles sont identifiées et sélectionnées grâce à notre connaissance du terrain mais aussi en collaboration avec les associations cyclistes», détaille Christophe Cergneux. Concrètement, le jeudi 16 août en fin d’après-midi ses hommes étaient en action simultanément à la rue de la Servette, sur les quais Gustave-Ador et Général-Guisan et autour du Jardin anglais. Après 90 minutes de contrôles et malgré la période estivale, la moisson d’infractions a été abondante (lire encadré).
Insécurité
Contrôles renforcés… «C’est pas trop tôt», estime de son côté Lisa Mazzone, conseillère nationale (Verts) et présidente de la section genevoise de l’ATE (Association transport et environnement). Qui poursuit: «Des comptages menés en 2011 déjà avaient montré que près de 30% des utilisateurs de la piste cyclable de la rue des Acacias étaient en réalité des deux-roues motorisés. Leur vitesse inadaptée est clairement un facteur important d’insécurité. Je suis favorable à toute campagne préventive et au renforcement des contrôles sur l’usage des voies cyclables.»
Bonne nouvelle pour les bons adeptes du déplacement à vélo, les contrôles vont se prolonger dans les prochaines semaines. Mauvais usagers des voies cyclables, «cycloterroristes» compris , vous êtes prévenus.