Coup de coeur Coup de griffe du 15.10.2014

  • Pascal Décaillet. DR

    Pascal Décaillet. DR

COEUR - En voyant, sur le streaming du Grand Conseil, Eric et François prendre ensemble, main sur l’épaule, le chemin de la sortie, je me suis dit que la vie, décidément, était aussi surprenante que sucrée, à l’image de ces fins de films américains des années cinquante, avec «The End» sur fond de soleil couchant. J’ai aussi pensé à ce manuel d’Histoire de France de mon école primaire, années soixante, où l’on voit, sur une image noir et blanc, un évêque dont j’ignore s’il s’agit de Saint Rémi, Saint Nicaise ou Saint Aignan, raccompagnant au Rhin, en douceur, le violent et pulsionnel Attila. Mais voilà, la vie des Huns n’est pas toujours celle des autres, la transfiguration du destin s’arrête parfois à la porte des Parlements. Tant pis, feignons d’y croire, le temps d’une légende. Parce que ça fait du bien.

GRIFFE - On pouvait se dire, à l’avènement de M. Barthassat, après quatre années de sauterelles et d’obturations, qu’on allait enfin circuler un peu à Genève. Moi-même, grand enfant, j’ai failli y croire. Mais las! Plus possible, par exemple, de rejoindre, allez savoir pourquoi, le Pont Sous-Terre depuis les Charmilles. A Carouge, les rues interdites se multiplient, par la seule volonté d’un exécutif municipal qui a fait de la guerre à la bagnole l’un des axes de son idéologie. Tout cela, sans compter les trop nombreux week-ends où, sous prétexte de gentilles fêtes populaires et suaves, souvent à caractère sportif, on ferme les rues, tous azimuts, au trafic automobile. On apprécierait que le ministre cantonal, en attendant une grande traversée si facile à promettre, s’occupe, hic et nunc, de ce qui ne va pas. C’est aussi cela, la politique.