Coup de coeur - Coup de griffe du 22.10.2014

COEUR - Lisa Mazzone impressionne. L’air de rien, la jeune et souriante présidente des Verts genevois assure. Avec une force tranquille, elle va son chemin. Le parti, elle l’a repris alors qu’il mordait la poussière, juste après le Trafalgar des élections, il y a un an. Un parti complexe, riche davantage d’individus que de cohésion et de cohérence, où la vision d’Etat n’est pas – disons-le poliment – ce qui domine. Un parti dilué, à la fin de la précédente législature, dans l’illisible, l’indéchiffrable, notamment au niveau de son groupe parlementaire. Un parti où certains demeurent dans le déni, refusant de tirer les leçons de la défaite. Eh bien malgré tout cela, Lisa Mazzone, sereine et impavide, monte au front. Et tient les rênes. Cette détermination, largement, mérite un coup de cœur. C’est chose faite.

GRIFFE - Parce qu’il a le malheur de soutenir l’initiative Ecopop, Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement, subit des attaques hallucinantes, allant jusqu’à mettre en cause sa personne. Non seulement le procédé, contre un adversaire politique, est inqualifiable, mais il se trouve justement, hélas pour ses détracteurs, que Philippe Roch est un homme d’une rare dimension intellectuelle et spirituelle. Quand on suit un peu son itinéraire, par exemple en lisant le remarquable Penseur paléolithique, hommage à Robert Hainard paru en mars chez Labor et Fides, on se rend compte que le chemin vers Ecopop est l’aboutissement d’un trajet intérieur, d’une pensée. Chez Roch, le rapport à la nature, au paysage, est de l’ordre des forces de l’esprit. Qui, parmi ses détracteurs, est de taille à saisir cela?