Dal Busco: rigueur et vérité

  •  Serge Dal Busco. DR

    Serge Dal Busco. DR

CONSEIL D’ÉTAT • Un an après son excellente élection au Conseil d’Etat, couronnant une campagne intense et joyeuse, Serge Dal Busco sourit moins souvent qu’à l’automne 2013. En acceptant la charge des Finances cantonales, l’homme savait que la tâche serait âpre: elle l’est au-delà de toutes les attentes. Mais au moins, dans la dureté du faire et du prendre, celui qui fut six fois maire de Bernex se révèle dans la belle simplicité du travailleur face au réel.

Avec Serge Dal Busco, pas de poudre aux yeux. Pas d’états-généraux, ni de sondages-bidons. Pas de promesses à l’horizon 2030, celles qui n’engagent strictement à rien, surtout quand on n’a pas le premier sou pour les accomplir. Pour ma part, j’aime le parler vrai de notre nouveau Grand Argentier. J’écoute avec intérêt ses thèses pour maintenir les forfaits fiscaux, tout comme celles, à l’opposé, de Mme Orsini.

Oui, la simplicité nue de celui qui œuvre. Loin des paillettes et des salamalecs. «Je suis un bâtisseur», nous avait-il déclaré un jour, pendant la campagne. Je veux le croire. Dans toute la patience, la sueur, le silence de ce mot. Il y a, chez le ministre des Finances, un côté austère et tenace qui rappelle celui qui avait été le seul véritable homme d’Etat de la Quatrième République: Pierre Mendès France.

Puisse cet homme conserver la dure vérité de sa parole. Se méfier des miroirs et des courtisans. S’affranchir, au sein même de son collège, des transversalités coupables. Les citoyens admirent et respectent les combattants. Surtout lorsque les temps sont durs.