Commentaires: Les piliers de la connaissance

  • Pascal Décaillet.

    Pascal Décaillet.

Nous aurons l’occasion de revenir, dans les semaines qui viennent, sur la très importante votation fédérale du 24 septembre prochain, consacrée à l’avenir de nos retraites en Suisse. Le paquet qui nous est proposé est complexe, puisqu’il mêle le destin du premier pilier (AVS) à celui du deuxième pilier (caisses de pension). Le premier, qui est la base même de notre système de prévoyance, est né de l’immédiate après-guerre (1947). Le second n’est obligatoire que depuis 1985.

Sur le fond de la votation, chacun d’entre nous, d’ici à moins de quatre semaines, se prononcera en conscience. Mais le fera-t-il toujours en connaissance de cause? Je suis frappé, suite à diverses discussions d’été, par le faible niveau de maîtrise du sujet dans la population: qu’est-ce que l’AVS, dans quelles conditions historiques a-t-elle surgi, comment fonctionne son système de répartition, quelles furent ses dix grandes révisions? Idem pour le deuxième pilier.

Dès lors, une proposition: rendre obligatoire, à l’école, un minimum de transmission des connaissances sur nos assurances sociales. Décortiquer avec les élèves une fiche de salaire. Leur montrer comment fonctionnent, et surtout à quoi servent, les retenues sur le salaire brut. Les initier à l’Histoire des grands combats politiques, depuis plus d’un siècle, autour de ces systèmes de prévoyance. Il n’est pas normal qu’une personne de 18 ou 20 ans, qui entre dans la vie active, ne soit pas informée à fond sur ces données hautement concernantes. Au moins aussi importantes que Sempach ou Morgarten. Pour voter, il faut connaître. Il faut donc, une fois, avoir appris.