Genève doit-elle soutenir les Jeux olympiques d’hiver?

Le débat sur la candidature de Sion pour les Jeux olympiques (JO) d’hiver 2026 est lancé. Alors que les Valaisans vont bientôt se prononcer sur ce projet, tout le pays sera concerné par cette manifestation sportive mondiale, soit par la construction de nouvelles infrastructures, soit par l’imposant dispositif de sécurité et, surtout, par les coûts. Pour l’instant, ces Jeux sont estimés à 2,4 milliards de francs, ce qui est colossal pour un événement se déroulant sur quinze jours.

Nous pouvons nous interroger de savoir si un pays de la taille de la Suisse peut encore se permettre d’organiser une telle manifestation. La Confédération est prête à s’engager à hauteur de 1 milliard de francs.

Quant au canton du Valais, il déclare vouloir financer les JO au maximum à 60 millions. Pour le reste du financement, dans un flou incroyable, les organisateurs comptent sur les autres cantons, les communes et les tiers. Dès lors, nous devons nous interroger sur le soutien de Genève, qui est devenu le seul canton romand à contribuer à la péréquation intercantonale pour 300 millions par an, au détriment de nos propres finances, déjà déficitaires. Avons-nous encore les moyens suffisants de nous engager dans un projet aussi mégalomane? En ce qui me concerne, j’estime à regret que ce dossier est trop opaque et hasardeux pour nos concitoyens.