Prévenir serait-il un gros mot?

  • Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (PS)

    Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (PS)

Lors de la session d’automne, deux malheureuses décisions ont été prises par notre parlement (les deux chambres confondues) qui illustrent la schizophrénie et l’incohérence ambiantes en matière de gestion des problèmes de santé et de sécurité.

L’une concerne la réintroduction de la vente et du service d’alcool sur les aires d’autoroute alors que tout le monde se satisfaisait de la situation prévalant depuis 1964. Sans compter que l’on se réjouit (à juste titre) de la baisse du nombre de morts sur nos routes! Et je passe sur les arguments simplistes qui ont présidé à cette décision. L’autre, dans la loi sur les jeux d’argent, a conduit à refuser d’introduire une obligation de collaborer entre les opérateurs de jeux et les institutions de prévention, alors même que l’un des objectifs de cette loi est la protection des joueurs et que les casinos en ligne vont entraîner des problèmes supplémentaires en matière d’addiction.

Rien ne doit entraver les intérêts économiques des milieux concernés! Ces deux exemples dénotent le manque total de sensibilité de la majorité du parlement pour une politique de prévention, à l’heure même où chacun(e) déplore l’augmentation des coûts de la santé. Cette politique à courte vue et sans stratégie à long terme est un bel autogoal!