Certains constructeurs peuvent se permettre de mettre sur le marché des voitures dont ils savent déjà qu’elles seront des «collectors», futures stars des ventes aux enchères dans quelques années, ou décennies. Les très rares 911 R provenant d’une toute petite série ont atteint de jolis prix.
Les gènes de la compétition
La nouvelle 911 R reprend les idées du passé. Elle est la plus légère de toute la série des 911, avec 1370 kg. Elle est animée par le moteur six cylindres atmosphérique de 4 l de cylindrée et 500 ch connu sur circuit pour propulser les GT3 RS, tout comme une partie du châssis. Les roues arrière sont directrices, il s’agit d’une propulsion et la boîte est manuelle à 6 rapports. Le modèle est proposé sans climatisation ni installation musicale… qui sont évidemment disponibles en option pour celles et ceux qui vont l’utiliser au quotidien. Ses performances de très haut niveau sauront plaire aux puristes. Les décorations, en rouge ou en vert, de même que ses boucliers spécifiques, lui confèrent un caractère unique. Elle n’a pas le spoiler imposant des RS3, mais il se déploie comme sur les autres versions «civiles».
La Porsche R de 1967 a été produite à une vingtaine d’exemplaires, en plus des quatre prototypes de base. L’un d’eux a été confié à une équipe de quatre Suisses, Jo Siffert, Rico Steinemann, Dieter Spörry et Charles Vögele. Elle battit des records de longue distance sur le circuit de Monza, dont celui de 20’000 km à la moyenne de 209 km/h. À l’origine, 500 voitures auraient dû être construites pour une homologation en compétition, mais le département marketing estima ce chiffre trop élevé. La «R» se contenta du rallye et d’autres courses…
La dernière-née de Porsche sera construite à 991 exemplaires, chiffre qui représente le code de la dernière évolution des 911.